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QUAND PRIER FAIT MAL...

"Impossible de te dire ce que je ressens. Impossible de manifester mon mécontentement. En vrai, qui es- tu?  Es-tu mon Dieu ou mon bourreau? Es-tu mon père ou un esclavagiste?"

La religion a toujours eu le "chic" de nous présenter Dieu comme étant un dictateur, avec un égo démesuré, en quête d'affirmation perpétuelle de ses sujets.

Pendant longtemps, on nous a fait croire que si nous voulions être dans ses bonnes grâces, nous devions continuellement chanter ses louanges même quand nous n'étions pas d'accord et que nous nous sentions laisés.

Au risque de paraître hérétique, je tiens à signaler que je n'y crois plus.

Non, je n'y crois plus!

Je ne crois pas que Dieu soit en proie à un dédoublement de la personnalité.


Non, je ne crois pas qu'il souffre de schizophrénie (ayant pour symptômes principaux: illusions et hallucinations). Je crois qu'il n'est en aucun cas intimidé par mon attitude, comme si sa nature pouvait être influencée par la mienne.

Pour nous bénir, Dieu ne regarde pas à nous, mais à Lui-même. Il ne tire pas son omnipotence de notre louange ou de notre adoration. Il EST DIEU PAR LUI-MÊME.

"Souvenez-vous de ce qui s'est passé dès les temps anciens; Car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre, Je suis Dieu, et nul n'est semblable à moi." Esaïe 46:9  
Paul dit: "Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même." 2 Timothé 2:13

En clair, nous devons savoir que Dieu n'a pas peur que nous lui exprimions notre mécontentement. Il n'a même pas peur que nous arrêtions de croire en lui. Il n'est pas le Père Noël ou un personnage sorti tout droit d'un conte de fée qui serait dépendant de notre foi en lui. Ceci doit être libérateur parce que ça veut dire que nous pouvons être VRAI avec lui. Nous pouvons lui parler librement. Contrairement à des êtres humains, nos états d'âme ne l'effraieront pas. Ils ne le feront pas fuir.

Je crois que ce qui nous empêche de lui parler librement c'est toujours une méconnaissance de qui il est. Cette méconnaissance affecte notre attitude vis-à-vis de lui. Quand la religion et la société essaient de nous faire croire que nous devons choisir entre le père ou le bourreau, j'ai découvert que nous n'avions pas à choisir, il peut être les deux. Oui vous m'avez bien lu, il peut être père et en même temps bourreau. Et ce n'est que lorsque nous réalisons cette vérité, qui à vue d'oeil semble incongrue, que nous pouvons, comme Jésus, lui parler même quand ça fait mal.

Matthieu 26:37-39 "Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, et il commença à éprouver de la tristesse et des angoisses. Il leur dit alors: Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez avec moi. Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta sur sa face, et pria ainsi: Mon Père, s'il est possible, que cette coupe s'éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux."

Celui à qui Jésus s'adresse est son père mais en même temps celui qui veut le mettre à mort. Parfois c'est ce que nous ressentons. Nous ressentons qu'il est responsable de la situation que nous vivons mais en même temps nous savons qu'il nous aime.

Ça fait mal de devoir continuer à faire confiance à celui qui semble ne pas nous protéger, mais en plus nous exposer. Ça fait mal de devoir courir vers celui dont on voudrait en réalité s'éloigner.


Ça fait mal de continuer à croire en LUI alors qu'il nous a déçu.

Parfois prier ça fait mal parce que continuer à croire en Dieu ça fait mal. Ça fait mal de continuer à penser qu'il veut notre bien quand nous le voyons tenir le couteau dans sa main. C'est certainement ce qu'Isaac a du ressentir lorsqu'il a vu son père lever le couteau contre lui (cf. Genèse 22:9). Et comme lui, nous sommes appelés à faire confiance à notre père céleste même si on a le sentiment qu'il veut nous "tuer". Aussi paradoxal que cela puisse paraître, j'ai fini par réaliser que Dieu peut vouloir notre mort sans vouloir notre malheur. Les deux ne sont pas du tout synonymes quand il s'agit de lui.


Alors, à vous tous qui passez par des situations pénibles et douloureuses et qui êtes sûrs que Dieu est le premier responsable; je veux vous dire de ne pas vous retirer, vous éloigner ou vous fermer à Sa Présence.

Si vous aviez décidé de ne plus lui parler, je vous demande de recommencer à prier quel que soit la peine et la douleur que vous ressentez. Si on vous avait dit que prier c'était facile ou que ça faisait toujours du bien, détrompez-vous!

Parfois prier, ÇA FAIT MAL!

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